Publication de l’article phare sur l’évaluation de l’état de fragilité du RCSPF
En juin 2005, au Forum national sur la fragilisation, pour la première fois au Canada, le RCSPF a convié des chercheurs, des citoyens, des cliniciens, des décideurs, des organismes non gouvernementaux, des dirigeants de l’industrie, des administrateurs de soins de santé, du personnel hautement qualifié et des professionnels de la santé internationaux à contribuer à l’élaboration d’une stratégie nationale sur la fragilisation.
Par suite de ce forum, un document phare a été publié dans la Revue canadienne du vieillissement, intitulé Screening for frailty in Canada’s Health Care System: A Time for Action. Ce document à libre accès expose la justification, les stratégies et pièges possibles liés à la mise en œuvre systématique du dépistage et de l’évaluation de la fragilisation au sein du réseau de la santé du Canada.
Muscedere, J., M. K. Andrew, S.M. Bagshaw, C. Estabrooks, D. Hogan, J. Holroyd-Leduc, S. Howlett, W. Lahey, C. Maxwell, M. McNally, Moorhouse, P, K. Rockwood, D. Rolfson, S. Sinha et B. Tholl. Screening for Frailty in Canada’s Health Care System: A Time for Action. Revue canadienne du vieillissement, 2016, septembre, 35(3):281 297. doi: 10.1017/S0714980816000301. Publication électronique, 23 mai 2016.
Résumé : Avec le vieillissement de la population canadienne, la fragilisation et, par ricochet, le risque accru de diminution des fonctions cognitives, de détérioration de l’état de santé et de mortalité, seront de plus en plus fréquents. La physiologie de la fragilisation est à l’image de ses origines, lesquelles touchent plusieurs systèmes et plusieurs organes. Environ un quart des Canadiens de plus de 65 ans et plus de la moitié de ceux qui ont plus de 85 ans sont fragilisés. Notre réseau de soins de santé est organisé pour traiter les systèmes touchant un seul organe, ce qui nous empêche de traiter efficacement les personnes aux prises avec de multiples troubles et limites fonctionnelles. Pour traiter la fragilisation, il faut savoir quand elle existe et mieux comprendre son importance, et il faut développer de nouveaux modèles de soins holistiques et produire de meilleures données probantes pour son traitement. En reconnaissant la façon dont la fragilisation influe sur l’espérance de vie, il sera possible d’intégrer les objectifs de soins dans les possibilités de traitement. À chaque contexte de soins du réseau canadien de soins devront correspondre des stratégies et des outils d’évaluation de l’état de fragilité. Compte tenu de l’ampleur des défis que pose la fragilisation pour le réseau de soins de santé, dans sa forme actuelle, des changements stratégiques s’imposent.
Cinq groupes de travail multidisciplinaires ont été créés et chargés d’examiner les implications sociales, éthiques et juridiques ainsi que les implications touchant les politiques, l’application des connaissances et les politiques sociales de la fragilisation.
Groupes de travail et coresponsables
Dépistage de la fragilisation pour l’amélioration de la planification préalable des soins et des soins de fin de vie James Downar, Université de Toronto John You, Université McMaster Outils pour le dépistage de la fragilisation fondé sur des données probantes John Hirdes, Université de Waterloo Darryl Rolfson, Université de l’Alberta
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Implications éthiques et juridiques du dépistage de la fragilisation Mary McNally, Université Dalhousie William Lahey, King’s College de Londres Implications sociales et socioéconomiques du dépistage de la fragilisation Bill Tholl et Jennifer Kitts, SoinsSantéCAN Implications sociales et sociétales du dépistage de la fragilisation Melissa Andrew, Université Dalhousie |
Le deuxième forum national a eu lieu les 12 et 13 mai 2016. Les résultats des délibérations des groupes susmentionnés ont été présentés pour commentaires aux groupes d’experts constitués de fonctionnaires, de représentants de groupes nationaux tels que l’Association médicale canadienne, l’Institut canadien d’information sur la santé, la Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé et, bien entendu, de citoyens et d’aidants naturels. Les documents rédigés par les groupes de travail seront publiés dans un cahier spécial de la Revue canadienne du vieillissement.