Projets de 2019 dans le domaine de l’application des connaissances
Ruralité et fragilisation : quels sont les répercussions, les avantages et les résultats des soins palliatifs paramédicaux à domicile?
Résultats prévus
Les résultats de cette étude devraient entraîner des améliorations des soins paramédicaux destinés aux personnes âgées et fragilisées qui vivent dans les collectivités rurales et au-delà.
Au sujet du projet
Il arrive souvent que les ambulanciers paramédicaux prodiguent des soins à des personnes âgées dont les objectifs de soins sont d’ordre palliatif ou de confort. Les patients sont généralement traités puis transportés au service des urgences par ambulance. Ce genre de soins pourrait ne pas correspondre aux objectifs de soins des patients quand ceux-ci souhaitent recevoir des soins qui soulagent leurs symptômes tout en restant à la maison. En 2015, la Nouvelle-Écosse a lancé un programme destiné à transmettre aux ambulanciers paramédicaux l’information et les outils nécessaires pour traiter les patients à domicile, sans avoir à les amener à l’hôpital. Notre recherche a démontré que les ambulanciers paramédicaux se sentent mieux préparés et plus à l’aise lorsqu’il s’agit d’offrir des soins palliatifs à des personnes atteintes d’un cancer en phase avancée, mais moins bien outillés pour répondre aux besoins des personnes âgées et fragilisées.
La plupart des recherches sur les soins palliatifs se sont concentrées sur le cancer; peu d’entre elles se sont penchées sur la façon dont les soins palliatifs devraient être prodigués aux personnes âgées et fragilisées. Les ambulanciers paramédicaux ont reçu peu de formation pour dépister la fragilisation, répondre aux besoins des patients et des proches aidants, et traiter les symptômes lorsque les personnes sont fragilisées. Cet enjeu peut prendre une plus grande importance dans les collectivités rurales où la fragilisation et l’accès aux soins peuvent constituer des obstacles. Il y a également un manque d’information sur les coûts des soins à domicile. On ne connaît pas les facteurs économiques liés à l’aide que les systèmes paramédicaux apportent aux personnes pour qu’elles puissent rester chez elles; de plus, la ruralité est susceptible d’avoir une incidence sur ces données. Avec le vieillissement de la population, il sera important de comprendre les répercussions de la ruralité sur les aspects économiques des nouveaux modèles de soins.
Dans notre étude, nous chercherons à déterminer si, grâce à une prise de conscience de la fragilisation et à l’adoption d’une approche différente à l’égard des soins, il est possible de répondre aux besoins non satisfaits en matière de soins chez les personnes âgées et fragilisées vivant en région rurale. Au terme de cette étude, nous serons en mesure de comprendre les raisons pour lesquelles les personnes âgées et fragilisées appellent le 911. De plus, nous expliquerons si ce nouveau modèle de soins paramédicaux répond aux besoins des patients, qui sont énoncés dans leurs plans de soins. Les ambulanciers paramédicaux recevront une formation sur la fragilisation, et nous évaluerons si cela change la façon dont ces professionnels repèrent les personnes âgées et fragilisées et prennent soin d’elles.
Conseillère auprès des patients
Joyce Murray
Mots clés : fragilisation; palliatif; paramédical; services médicaux d’urgence; échelle de fragilisation clinique; rural; collectivité
Nous pensons que la façon dont les ambulanciers paramédicaux prennent en charge les patients atteints de cancer et d’autres problèmes de santé « typiques » requérant des soins palliatifs est différente de la manière dont ils s’occupent des patients fragilisés. Nous soupçonnons que les urgences ou les crises que les personnes âgées et fragilisées expérimentent peuvent avoir une incidence sur la fréquence à laquelle ces personnes appellent les services paramédicaux, et que cela est particulièrement vrai dans les régions rurales où les gens ont peut-être moins facilement accès à des fournisseurs de soins et à des services de santé.
Nous allons utiliser quelques approches différentes dans le cadre de cette étude :
Nous nous appuierons sur des données électroniques sur les soins aux patients pour répertorier les raisons pour lesquelles les personnes âgées et fragilisées appellent les services paramédicaux, et à quelle fréquence. Nous allons également chercher à vérifier à quelle fréquence les ambulanciers paramédicaux utilisent un outil conçu pour déterminer si une personne est considérée comme étant fragilisée ou non. À l’aide de cette information, nous allons mettre sur pied une formation destinée aux ambulanciers paramédicaux afin de les aider à mieux comprendre la fragilisation et à trouver la meilleure façon d’aider ces personnes.
Entrevues : Nous allons parler avec des ambulanciers paramédicaux et des gestionnaires en vue d’obtenir leurs avis sur la façon dont la prestation de soins diffère pour les personnes âgées et fragilisées. Nous allons également explorer les défis en matière de prestation de soins. Nous leur demanderons ce qui, selon eux, doit changer en vue d’aider ces patients, particulièrement dans les régions rurales (la campagne) de la Nouvelle-Écosse.
Utilisation d’un outil automatisé de surveillance clinique prospective pour favoriser le dépistage des besoins palliatifs non satisfaits des patients au cours de leur dernière année de vie
Résultats prévus
Nous pensons que la mise en œuvre d’un outil de prévision d’un an de la mortalité (Modified Hospital One-Year Mortality Risk, mHOMR) permettra d’augmenter le nombre de patients dont les besoins palliatifs sont évalués et qui reçoivent des traitements palliatifs comme la gestion de la douleur et des soins palliatifs à domicile. Dans les quatre hôpitaux participant à ce projet, jusqu’à 1 000 patients par année pourraient recevoir de meilleurs soins de fin de vie grâce à l’outil mHOMR.
Au sujet du projet
Une approche palliative en matière de soins peut améliorer la qualité de vie des patients souffrant d’une maladie mortelle et celle de leurs familles, puisqu’elle permet de prévenir et de soulager la souffrance. La souffrance peut être causée par la douleur, la nausée, l’anxiété et la détresse spirituelle. Pour offrir une approche palliative des soins, les médecins doivent d’abord repérer les personnes souffrant de maladies mortelles et dont les besoins palliatifs ne sont pas satisfaits.
Les besoins palliatifs des personnes en fin de vie sont souvent non satisfaits. Il peut être difficile pour les médecins de savoir quand une personne est à l’approche de la mort. Il existe certains outils, mais ils sont difficiles à utiliser et pas très précis. La plupart des médecins s’appuient sur leur expérience personnelle pour faire une estimation éclairée du moment où leurs patients approchent de leur fin de vie. Cette méthode est peu fiable et imprécise pour de nombreuses maladies. Pour remédier à ce problème, nous avons créé un outil électronique (mHOMR) qui se sert des renseignements médicaux électroniques pour répertorier automatiquement les personnes qui approchent vraisemblablement de leur fin de vie; cet outil avise ensuite leur équipe traitante afin d’évaluer les besoins palliatifs qui ne sont pas satisfaits.
La mise en œuvre de l’outil mHOMR dans les hôpitaux aidera les médecins à repérer les patients dont les besoins palliatifs ne sont pas satisfaits et à améliorer l’accès à une approche palliative en matière de soins en fin de vie.
Établissements membres de l’équipe
- Hôpital pour enfants malades
- William Osler Health System
- Centre des sciences de la santé de Kingston
- Réseau ontarien des soins palliatifs
- Hôpital Montfort
- Soins continus Bruyère
- Headwaters Health Care Centre
- Sinai Health System
Mots clés : soins palliatifs; médecine palliative; fin de vie; qualité de vie; surveillance clinique; dépistage précoce; essais cliniques; recherche d’intervention et de mise en œuvre; science de l’application des connaissances
Vérifier si la mise en œuvre de l’outil mHOMR améliore la détermination des besoins palliatifs des patients et permet de prodiguer de meilleurs soins en fin de vie.
Nous allons mettre en œuvre l’outil mHOMR dans quatre hôpitaux ontariens. Pour mesurer l’effet de l’outil, nous allons consulter les dossiers cliniques et suivre les patients au fil du temps pour vérifier si leurs besoins palliatifs ont été recensés et quels soins palliatifs ils ont reçus par la suite à l’hôpital et au sein de la collectivité.
Établissement de la prise de décisions concertées parmi les patients vulnérables orientés vers une chirurgie cardiaque, une initiative dans l’ensemble des provinces maritimes
Résultats prévus
Ces travaux pourraient modifier les approches décisionnelles en matière de chirurgie cardiaque dans l’ensemble des provinces maritimes (environ 1 800 interventions par an) et vraisemblablement entraîner une diminution des interventions chez les personnes âgées et fragilisées (prévision d’environ 15 %). En outre, ces résultats pourraient éclairer les pratiques décisionnelles de tous les patients âgés qui doivent prendre une décision concernant des interventions chirurgicales dans des situations d’incertitude absolue.
Au sujet du projet
Les approches actuelles en matière de prise de décisions ne parviennent pas à informer les patients des risques ou à les inciter à exprimer leurs préférences. Une fois bien informés des risques pour leur autonomie, des patients différents, vivant des situations et des valeurs personnelles différentes, peuvent faire des choix très différents quant à la décision de subir une intervention pour un remplacement valvulaire. Cela n’est pas possible avec les approches actuelles en matière de consentement éclairé, puisqu’elles seraient fondées sur l’hypothèse que les patients vont choisir la chirurgie.
Les patients orientés vers une chirurgie cardiaque sont de plus en plus âgés et sont fragilisés. Nous avons montré qu’il est courant (40 %) que les patients de plus de 65 ans orientés vers une chirurgie cardiaque affichent un certain degré de fragilisation. Nous avons également démontré que les patients fragilisés courent un plus grand risque après une chirurgie cardiaque, notamment une perte accrue, voire complète, de leur autonomie, une diminution de leur qualité de vie et une augmentation des taux de mortalité. Il est très important d’informer le patient au sujet des risques et de tenir compte de ses préférences (un processus appelé prise de décisions concertées ou PDC) lorsque le chirurgien et le patient se réunissent pour décider s’il faut aller de l’avant. Ce n’est pas ce qui se passe habituellement, et de nombreux patients optent pour la chirurgie sans avoir une compréhension claire de ce qui est en jeu. Nous avons été des précurseurs et mis au point une approche en matière de PDC à l’intention de ces patients, en utilisant des aides à la décision adaptées à chaque patient, qui communiquent efficacement les risques de l’opération et favorisent la participation du patient. Bien que nous ayons démontré que notre approche est efficace pour améliorer la compréhension des risques, elle n’a été que peu adoptée dans l’environnement clinique où les décisions sont prises. Les travaux réalisés grâce à cette subvention étudieront à la fois les obstacles à l’adoption de la PDC et les facteurs qui facilitent sa mise en œuvre de manière systématique.
Hôpital régional de Saint John
Mots clés : fragilisation; prise de décisions concertées; chirurgie cardiaque; recherche sur les résultats; aides à la décision; application des connaissances; science de l’application des connaissances; Consolidated Framework for Implementation Research
Nos hypothèses sont les suivantes :
- Dans les provinces maritimes, l’état actuel de la prise de décisions en matière de chirurgie cardiaque chez les patients âgés est déficient au chapitre de la compréhension et ne permet pas aux patients d’exprimer efficacement leurs préférences.
- Une approche formalisée de la PDC, éclairée par des groupes de discussion réunissant des prestataires de soins de santé, des patients et des membres de leurs familles, permettra d’améliorer considérablement la qualité des décisions prises et l’expression éclairée des préférences des patients.
- Une approche rigoureuse en matière de science de l’application des connaissances, alimentée par le Consolidated Framework for Implementation Research (CFIR), permettra de recenser les obstacles à l’utilisation de la PDC ainsi que les facteurs qui favoriseront l’atteinte de l’objectif de faire de la PDC une pratique courante chez ces patients.
Les buts de cette étude sont les suivants :
- Repérer l’information dont les patients ont besoin pour faire un choix véritablement éclairé en matière de chirurgie (groupes de discussion avec des patients, des membres de leurs familles et des prestataires de soins de santé).
- Démontrer l’efficacité de la norme actuelle de prise de décisions dans les provinces maritimes concernant les options en matière de chirurgie cardiaque. Cela permettra d’obtenir un portrait clair de la qualité des décisions ainsi que du degré de participation active des patients et de leurs familles à la compréhension de leurs choix et à la mise en avant de leurs préférences.
- Démontrer l’efficacité d’une intervention formelle en matière de PDC, qui comprend les éléments suivants : formation formelle en PDC pour les prestataires de soins de santé; création et diffusion d’aides à la décision individualisées qui contiennent des messages d’incitation, décrivent les procédures et les solutions de rechange, et communiquent les risques pertinents par l’intermédiaire de graphiques par points; accompagnement par un conseiller décisionnel pour mobiliser l’aide à la décision et l’équipe de soins.
- Déterminer les obstacles et les facilitateurs à l’intégration systématique des approches formelles en matière de PDC chez les patients âgés ayant subi une chirurgie cardiaque. L’utilisation d’une approche qualitative ancrée dans le CFIR assurera la mise en œuvre d’une approche globale et organisée de l’objectif 4.
Cette étude s’appuiera sur la science de l’application des connaissances et sur le Consolidated Framework for Implementation Research (CFIR) pour faire une évaluation exhaustive de la mise en œuvre d’un processus de prise de décisions concertées (PDC) chez des patients âgés qui envisagent de subir une chirurgie cardiaque. Nous étudierons les obstacles à l’adoption de la PDC et les facteurs qui facilitent sa mise en œuvre chez les patients âgés et fragilisés, qui doivent prendre des décisions concernant une chirurgie cardiaque. Nous nous servirons des données issues des travaux initiaux avec des groupes de discussion réunissant des patients et des prestataires de soins de santé pour sélectionner, concevoir ou adapter les stratégies de mise en œuvre du processus de prise de décisions concertées.
Dans le cadre d’un plan d’étude pré-post, les participants à la phase I seront soumis à une prise de décisions concernant une chirurgie selon le processus décisionnel actuellement utilisé, afin d’obtenir des données de référence. Au cours de la phase II, les patients devront s’engager dans un processus de prise de décisions concertées, comprenant l’interaction avec une aide à la décision individualisée et un conseiller décisionnel. Un sous-ensemble de patients, qui seront soumis à un consentement distinct, sera enregistré en audio ou en audio et vidéo, pendant leur processus de prise de décisions.
Promotion du mouvement chez les personnes âgées au sein de la collectivité (Promoting movement in older adults in the community, PROMO)
Résultats prévus
Nos résultats prévus sont les suivants :
1). Une liste de pratiques fondées sur des données probantes dans le domaine de l’activité physique.
2). Une liste d’obstacles à l’utilisation de la liste de pratiques énoncées à l’étape précédente.
3). Une liste de stratégies pour surmonter les obstacles.
4). Un manuel qui donne des conseils sur la façon d’utiliser chaque stratégie, y compris des recommandations pour les appliquer dans différents contextes ainsi que des éléments à surveiller à long terme.
Au sujet du projet
L’activité physique est importante pour maintenir une bonne santé. Cela est particulièrement vrai pour les personnes âgées et fragilisées qui risquent de voir leur santé se dégrader sans un plan de soins adapté. Il existe des programmes d’activité physique, mais peu d’entre eux s’adressent aux personnes âgées et fragilisées confinées à la maison.
Les données existantes décrivent des programmes gérés par des physiothérapeutes, des ergothérapeutes ou des techniciens de l’exercice, qui sont proposés en dehors des processus de soins à domicile. Peu d’études se sont penchées sur la manière d’aider à augmenter le niveau d’activité des personnes âgées et fragilisées, qui sont confinées à la maison. La littérature nous indique qu’un programme est plus susceptible d’être appliqué à long terme s’il s’intègre bien aux activités habituelles, s’il est simple à utiliser et s’il est facile d’accès. Notre programme d’activité physique tirera parti des occasions naturelles d’activité qui existent déjà dans le cadre des soins prodigués par les préposés au soutien à la personne ou par les proches aidants (p. ex., des étirements en douceur pendant le bain).
Nos objectifs sont de créer un programme d’activité physique fondé sur des données probantes à l’intention des personnes âgées confinées à domicile, et d’en faire un projet pilote.
Établissements membres de l’équipe
- Institut de recherche Sunnybrook
- Programme gériatrique régional de Toronto
Mots clés : fragilisation; mobilité; personnes âgées; collectivité; soins à domicile; obstacles; science de l’application des connaissances; application intégrée des connaissances
Nous émettons l’hypothèse qu’un programme d’activité physique intégré dans les processus habituels de soins à domicile, gratuit et convivial, peut devenir une routine et, en fin de compte, ralentir la progression de la fragilisation.
Nous allons suivre une approche en quatre étapes :
1) Recueillir des données probantes par l’entremise de la recherche et de conseils d’expert.
2). Mener des entrevues pour déterminer quels sont les obstacles et les facteurs favorables.
3). Concevoir le programme.
4). Réaliser un projet pilote du programme avec des préposés au soutien à la personne et des proches aidants, et évaluer les résultats.
Un outil décisionnel innovant pour optimiser la sortie d’hôpital des patients âgés et fragilisés exposés à des risques
Résultats prévus
Nous fournirons aux cliniciens en milieu hospitalier et communautaire une version améliorée de cet outil. Son but sera d’aider les cliniciens à faciliter les conversations avec les personnes âgées concernant les difficiles décisions à prendre à l’égard de leur souhait de retourner à la maison ou d’y rester.
Au sujet du projet
La sortie de l’hôpital est un moment difficile pour les personnes âgées et fragilisées ainsi que les membres de leur famille. La plupart des personnes âgées hospitalisées veulent retourner chez elles. Cependant, beaucoup d’entre elles courent un risque accru de subir des blessures après leur hospitalisation. Les personnes âgées peuvent être enclines à déménager pour des raisons de sécurité. Les cliniciens sont alors placés devant des décisions difficiles : comment respecter le souhait d’une personne âgée de retourner chez elle et répondre aux préoccupations des familles, tout en réduisant les risques de blessure de la personne âgée?
On rapporte que lorsque des risques sont présents et préoccupants, les cliniciens ont tendance à passer outre les souhaits des patients concernant le lieu où ils vont après leur sortie de l’hôpital. Notre projet veut inverser cette approche en appuyant les cliniciens afin qu’ils aident les personnes âgées et leurs familles à vivre à la maison « avec les risques ».
Le but ultime est de trouver la manière la plus appropriée et la plus acceptable de minimiser les blessures et d’accroître les capacités des personnes âgées à atteindre leur objectif de vieillir chez elle. Nous adapterons un outil mis au point afin qu’il soit utilisé dans la collectivité, dans le contexte de la sortie de l’hôpital.
Établissements membres de l’équipe
- Services gériatriques spécialisés du Nord-Est
- Hôpital de réadaptation Glenrose